Science-fiction.
Version publiée en 2005,
aux éditions Presses de la Cité.
297 pages.
Dans l'immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace...
L'auteur est très connu dans le monde de la S-F mais je ne suis qu'une novice... Cependant, Dame Méli, une grande fan de Barjavel, avait fini par piquer ma curiosité et j'avais enfin découvert l'auteur : j'en étais ressortie mitigée mais j'ai retenté l'expérience et cette fois-ci, je suis convaincue !
Ce qui me fait le plus peur dans la S-F, c'est principalement les nouveaux termes et nouvelles notions que les auteurs introduisent dans leurs histoires.
Barjavel sait très bien décrire et expliquer ce qui sort de son imagination et nous permet donc de vraiment voir avec lui le monde qu'il a inventé !
De plus, son écriture est assez fluide et agréable.
L'auteur nous plonge ici dans une sorte de huit clos puisque l'on se retrouve en plein milieu de nul part, au Pôle Sud : les personnages sont au départ assez nombreux mais finalement l'histoire se recentre sur un petit groupe de scientifiques hétéroclites mais bien travaillés et fonctionnant bien : les différentes personnalités mêlent humour cynique et connaissances pointues de l'univers hostile où ils ont emménagé.
J'ai trouvé les personnages attachants, notamment le couple Hoover/Léonova : c'est toujours plus agréable de les suivre dans leurs aventures !
Cependant, Simon, un des personnages, celui qu'on pourrait qualifier de principal étant donné qu'il ouvre le roman, m'a paru plus éloigné de l'intrigue scientifique. J'ai même eu l'impression que c'était une volonté de l'auteur de le faire passer pour un homme solitaire : et c'est le personnage qui m'a le moins touché alors que son histoire est prépondérante tout au long du roman.
Et c'est d'ailleurs cette partie qui m'a gêné dans La nuit des temps : l'intrigue et l'univers créés sont intéressants, bien construits et je pense qu'ils se seraient suffis à eux-mêmes mais Barjavel a choisi d'inclure une « histoire d'amour » au milieu de la grande découverte... Personnellement, je m'en serais passé surtout que j'ai trouvé que Simon tombait amoureux un peu vite et sans vraiment de raison. De plus, le ton des lettres m'ont semblé trop forcé pour être crédibles.
En bref, une très bonne lecture qui me donne une nouvelle vision de Barjavel. Cependant, je me serais largement contenté de l'intrigue scientifique avec cette incroyable découverte : les passages centrés sur Simon ne m'ont pas vraiment intéressés...
Cette lecture me permet de participer au Book Club Livraddict de novembre 2013.
au challenge des 170 idées d'Helran, n°118 : quelque chose de rond.
Du même auteur, sur le blog :
- Ravage
Pour aller plus loin : La bibliographie de René Barjavel
Site de l'auteur – Site des éditions