Drame Historique.
Version publiée en 2008,
aux éditions Pocket.
632 pages.
Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres...
Beaucoup de lecteurs en ont fait un coup de cœur... Je n'ai pas ressenti ce que j'attends pour appeler un livre un coup de cœur mais c'est tout autre chose : ce roman est vraiment à part !
J'ai été conquise par la mise en page de ce roman : avant même de commencer l'histoire, j'ai adoré découvrir des apartés qui me font penser aux scènes écrites des films muets.
Le point de vue est également très original puisque c'est La Mort qui nous parle et elle est exactement comme je l'imaginais : blasée par son métier et très cynique par rapport à ce qu'elle voit tous les jours.
Dernier point du côté du style de l'auteur : la lecture est très facile et rapide malgré les 600 pages du livre. M. Zusak arrive à faire d'un sujet horrible et lourd un récit totalement captivant.
Les personnages sont très travaillés et réellement attachants. On sent l'envie de l'auteur de faire des personnages réalistes et crédibles dans une époque où les choix à faire sont parfois très difficiles mais nécessaires.
Liesel, le personnage principal après La Mort est une petite fille que l'on a envie de protéger : tout le long du roman, elle reste très naïve par rapport à la guerre et au devenir des Juifs qu'elle croise. Et je pense qu'en tant que lecteurs assidus, on peut se reconnaître en elle qui découvre que les livres peuvent nous faire partir loin de nos soucis et nous permettent de trouver un peu d'espoir dans une situation très compliquée.
J'ai également beaucoup aimé Hans, le père nourricier de Liesel, qui a gardé une part de cette naïveté enfantine. Je pense aussi à la femme du maire, à Rudy et bien sûr Max...
Le contexte historique est bien exploité et le point de vue allemand permet de voir une autre facette de la 2nde Guerre Mondiale : on découvre que certains Allemands remettent en question l'idéologie nazie et se questionnent sur le devenir de cette politique.
Je pense qu'en tant que Français, l'Histoire que l'on nous apprend à l'école ne montre pas le côté allemand à sa juste valeur... L'auteur remet un peu les choses en place grâce à son roman.
Ce point de vue est assez peu présent dans la littérature traitant de cette guerre, et je trouve ça dommage.
En bref, une lecture parfaite par son fond comme par sa forme ! L'histoire et l'Histoire sont exploitées de telle façon qu'on ne peut que s'attacher aux personnages et à leurs aventures. L'auteur nous offre une nouvelle une nouvelle vision des choses grâce un point de vue original et son discours cynique qui colle parfaitement.
Finalement, je crois que si... C'est un coup de cœur !
Cette lecture me permet de participer à la LC organisée par Nnyl,
au challenge des 170 idées d'Helran, n°27 : un livre (évidemment!).
et au challenge gourmand de Lecture-addict, le café : « - Vous voulez une tasse de thé ou de café ? »
Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur
Site de l'auteur – Site des éditions Pocket