On ne devrait lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? [Franz Kafka]
Cet article me permet de vous parler des livres que j'ai lus mais auxquels je n'ai pas le temps de consacrer une chronique complète et détaillée comme d'habitude. Je vous présenterais donc ces œuvres en quelques mots...
Cette fois-ci, ce n'est pas le temps qui me manque mais plutôt les arguments à écrire : les recueils d'histoires ainsi que les courts romans ne suffisent pas à ma faible imagination pour écrire un article entier.
Les dossiers d'Interpol, tome 1 de P. Bellemare et J. Antoine
Policier - Version publiée en 1990 aux Editions J'ai Lu - 311 pages
Une réplique des camps de la mort au fin fond du Mexique, une malle sanglante dans un canal d'Amsterdam, un meurtre à l'aiguille à tricoter dans un hôtel de Lima... Un peu partout sur la planète, l'horreur et la folie, tapies tout près, dans les recoins du quotidien.
Le crime ne connaît ni limites ni frontières, l'imagination macabre des assassins encore moins. Fatalité ? Pas tout à fait. Ensemble, toutes les polices du monde ont appris à répondre coup pour coup aux tueurs et psychopathes, à traquer sans relâche meurtriers et criminels. C'est la saga d'Interpol.
Nous voici plongés dans un florilège des pires dossiers d'Interpol !
Ce premier volume a été publié en 1979 et ces histoires datent donc de la première moitié du Xxème siècle mais les affaires pourraient coller parfaitement à celles d'aujourd'hui. Même si Pierre Bellemare et son ami ont choisi de partager des dossiers de divers horizons (meurtres, vols, escroqueries) et que certaines histoires m'ont intéressées plus que d'autres, le style est agréable et ce recueil d'anecdotes internationales se lit assez vite et assez facilement. En effet, chaque dossier est traité en une dizaine de pages. Une narration claire, des faits concis mais complets : on entre vite dans l'affaire sans s'accrocher de trop et ensuite avoir du mal à passer aussi vite à autre chose.
La jeune fille et la neige de D. Meynard
Drame - Version publiée en 1997 aux Editions Julliard - 153 pages
Le fracas d'une vitre brisée. Des infirmières qui pourchassent un homme dans les couloirs d'une maternité. Le hurlement des sirènes de police. Un père vient d'enlever sa fille, Marguerite : un nouveau-né dont la vie n'a pas voulu. L'injustice est si grande qu'il veut la réparer, offrir à Marguerite une virée jusqu'aux neiges éternelles. Le voilà sur les routes.
En chemin, il ramasse Sabrina, une adolescente effrontée, fugueuse, enchantée par cette équipée folle au mépris des lois. De Paris à Queyras, deux jours d'une cavale par monts et merveilles, deux jours durant lesquels Antoine raconte à sa passagère la vie rêvée d'une fillette trop tôt disparue.
Ce court roman évoque le deuil et ses différentes manifestations avec beaucoup d'élégance et de poésie. Même si le style est assez compliqué au premier abord, la douleur d'Antoine puis l'humour cynique de Sabrina nous plonge dans cette course contre la montre et contre le mal d'un père qui ne connaîtra jamais sa fille. De plus, l'auteur aborde très rapidement la question du handicap (la petite Marguerite était atteinte de gigantisme) et traite ce sujet toujours avec beauté et délicatesse.
Cependant, on peut facilement passer à côté du style un peu loufoque d’Antoine et le prendre pour un fou alors qu'il ne s'agit en fait que de sa douleur qu'il essaye d'exprimer tant bien que mal...
Les avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ?