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On ne devrait lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? [Franz Kafka]

En passant... #5

En-passant

 

Cet article me permet de vous parler des livres que j'ai lus mais auxquels je n'ai pas le temps de consacrer une chronique complète et détaillée comme d'habitude. Je vous présenterais donc ces œuvres en quelques mots...

 

 

 

La maîtresse d'école de M. P. Armand 

 

Céline naît en 1918 dans un petit village du Pas-de-Calais, au bord de la mer. Son père et son oncle sont pêcheurs. L'école est pour elle une révélation : plus tard, elle veut être institutrice. Son désir est mal accueilli par ses parents. C'est grâce à sa tante qu'elle pourra suivre des études et réaliser son rêve : " faire l'école ". Mais elle devra faire un choix difficile entre un amour très fort et sa carrière, source de difficultés mais aussi de vraies joies. Après la guerre, Céline donne le jour à une petite fille, Irène, à qui elle transmet sa vocation. Irène, elle, sera professeur de lycée. Les temps ont changé ; et si l'amour d'enseigner reste le même, Irène connaîtra une expérience différente de celle de sa mère. Mai 68 est là.

 

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J'aime beaucoup les histoires de famille, surtout quand elles font partie des « romans de terroirs ». Certes, l'auteure n'est pas de ma région mais on sent qu'elle aime sa région et sait très bien s'en servir pour faire vivre ses personnages.

Les histoires de la mère et de la fille sont un peu similaires mais 20 ans de différence au début du Xxème siècle peuvent changer beaucoup de choses... Le roman est très bien écrit, malheureusement j'ai été un peu ennuyé par le manque de courage des 2 personnages Céline et Irène : malgré l'époque un peu machiste où le roman se déroule, plus de révolte contre ces hommes qui veulent décider de leurs vies n'aurait pas fait de mal.

En tout cas, c'était une très bonne lecture !

 

 

____

 

 

Incarnations de X. Bruce

 

Incarnations ?

Une ancienne charcuterie industrielle. Un lieu clos, labyrinthique et interactif. Un vieil artiste : Antonin Fabrio, cinéaste et sculpteur sulfureux. Cinq personnes – trois hommes, deux femmes – recrutées pour participer à une expérience extrême. Moyenne d'age : entre vingt et trente ans. Cinq prisonniers volontaires, enfermés dans ce batiment où ils deviennent une matiere brute entre les mains du vieil homme. Et très vite, les motivations réelles d'Antonin Fabrio apparaissent : réaliser une œuvre totale et définitive, faire de l'art avec du vivant – transformer ces cinq individus en « biacteurs » pour les amener à incarner des personnes disparues. La métamorphose commence. Dans la douleur. Car Fabrio est prêt à tout pour parvenir à son but : torture mentale, manipulations, violences physoques... Dans ce lieu fermé, la terreur s'installe. Et pourtant les cinq « biacteurs » investissent le jeu, apprennent à survivre, à se gérer individuellement et collectivement. À l'intéreiur de ce chaos permanent mais orchestré, chacun ira au bout de lui-même, au bout de l'expérience...

Incarnations ?

 

incarnations

 

Je ressors de cette lecture assez mitigée... Je pense que l'auteur a voulu faire un roman choc, malheureusement, pour moi il en a fait trop.

L'idée de départ est très originale et aurait pu faire un roman génial, je m'attendais d'ailleurs à un coup de cœur... Mais c'était sans compter sur les scènes inutiles à l'histoire et à l'action, telles que des scènes de sexe qui n'ont aucune portée pour le récit ainsi que des personnages trop caricaturés dans l'excés : pourquoi Tristan se ballade à poil tout le long du roman, à quoi ça sert ?!

La fin m'a aussi légèrement déçue puisque les motivations que l'on décrit dans le résumé ne sont finalement pas expliquées et donc, pour moi, il n'y a aucun but à toute cette machination... C'est en fait un remake de Saw mais sans réelles motivations : c'est dommage !

 

 

____

 

 

Mangez-le si vous voulez de J. Teulé

 

Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune Périgourdin intelligent et aimable, sort du domicile de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin.

Il arrive à destination à quatorze heures.

Deux heures plus tard, la foule devenue folle l'aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé.

Pourquoi une telle horreur est-elle possible ?

Comment une foule paisible peut-elle être saisie en quelques minutes par une frénésie aussi barbare ?

Ce calvaire raconté étape par étape constitue l'une des anecdotes les plus honteuses de l'histoire du XIXème siècle en France.

 

mangez-le-si-vous-voulez---J.-Teule.jpg

 

Et dire que ma première expérience avec cet auteur avait été une catastrophe... Maintenant, j'ai envie de découvrir tous ses romans !

Ici, on retrouve sa plume cynique, crue et parfois choquante qui peut faire fuir le lecteur mais aussi lui faire ouvrir les yeux sur le monde et sur la période historique que Jean Teulé a voulu nous faire découvrir.

Ce roman est, pour l'instant, le plus court mais aussi le plus percutant que j'ai pu lire de l'auteur mais j'en ressors encore une fois contente de ma lecture malgré le thème quelque peu dégoûtant !

Il met à jour la nature humaine telle que l'on essaie de cacher : violence, cruauté, ignorance et bêtise. Il nous montre ce que l'effet de masse peut engendrer et malgré l'époque lointaine où Teulé situe son fait historique, notre époque actuelle n'en est pas vraiment loin...

 

 

 

Les avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ?

 


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K
<br /> Une super idée mais je crains que ma conscience livresque ne me le permette pas !<br />
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