On ne devrait lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? [Franz Kafka]
Classique.
Version publiée en 2011,
aux éditions Folio (2€).
99 pages.
Peter Schlemihl est au désespoir. Mais comment refuser une telle proposition ? La bourse de Fortunatus ! Cet homme mystérieux en habit gris lui a offert, ni plus ni moins, une fortune inépuisable... en échange de son ombre. Étrange et, surtout, tentant ! Pouvait-il se douter que la générosité de l'homme n'était qu'un masque et que le marché lui coûterait si cher ? Proscrit de la société, Peter Schlemihl erre désormais à la recherche de son ombre - autant dire de son âme-, mais un pacte avec le diable n'est-il pas irrévocable ?
Les classiques Folio sont faciles à découvrir et celui-là me tentait grâce au côté fantastique. Malheureusement, j'en ressors très mitigée...
On retrouve le style des classiques du XIXème siècle : la plume est soignée et poétique. Les descriptions sont étoffées et le récit est riche.
J'aime beaucoup retomber dans ce genre d'écriture, cela permet de « couper » entre deux lectures contemporaines.
Le personnage principal est très présent puisque le roman est en fait une lettre que Peter Schlemihl écrit pour raconter ses mésaventures. Le récit est donc centré sur ses impressions et son point de vue.
L'auteur démontre que « l'argent ne fait pas le bonheur » : le roman est bien construit pour que la morale de fin soit assez clair.
Les autres personnages restent assez lointains puisqu'ils n'apparaissent que comme « instruments » de l'aventure de Peter.
C'est du côté de l'intrigue que mes doutes sont... En effet, la première proposition reste crédible : l'ombre de Peter contre la bourse de Fortunatus.
Cependant, l'auteur introduit vers la fin un nouveau choix qui me paraît beaucoup plus farfelu. Je ne pense pas que cette partie du roman soit réellement utile à la morale, j'ai trouvé qu'elle ne faisait que plomber le récit (pourtant court!) et donner un aspect moins sérieux au dénouement.
En bref, un avis mitigé pour ce classique assez méconnu. La première partie laisse entrevoir un bon roman type du XIXème siècle mais un retournement de situation rend l'histoire moins crédible, c'est dommage !
Cette lecture me permet de participer au challenge des 170 idées d'Helran, n°66 : un nez.
au challenge Un mot, des titres de Calyspo : pierre
et au challenge Lire sous la contrainte : nom de famille.
Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur
Fiche Babelio de l'auteur – Site des éditions Folio