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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 18:00

Contemporaine.

Version publiée en 2009,

aux éditions Folio.

442 pages.

 

Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse...
Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels.
Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.

 

LeCoeurCousu

 

«Je crois à tout. Mais je crois sans craindre.»

p.258

 

Je ne connaissais pas du tout ce livre ni cette auteure avant qu'ils ne fassent partie des sélectionnés pour le Book Club de juillet sur Livraddict. Il était à la médiathèque, ça a été une bonne occasion pour moi de le découvrir.

 

L'histoire semble simple et banale : on découvre la vie d'une famille. D'habitude, j'aime beaucoup les sagas familiales comme les romans de Claude Michelet par exemple. Et ce roman unique aux allures de conte a également réussi à me plaire !

La lecture est fluide et simple, découpée en de nombreux chapitres. L'action se passe en Espagne dans la deuxième moitié du XIXème siècle. L'auteure recrée à merveille l'ambiance espagnole telle qu'on se l'imagine avec beaucoup de chaleur et une petite dose de religion bien ancrée dans le quotidien.

Moi qui n'aime pas trop les lectures axées sur la religion, ici l'univers est plus mystique : les vieilles du village initient les jeunes filles qui deviennent des femmes aux rites ancestraux (comme ne pas manger de viande pendant la semaine des règles ou marcher avec des petits cailloux dans les chaussures... Que des choses charmantes et qui donnent envie de grandir !)

 

Carole Martinez a su glisser dans son récit de petits morceaux de surréalisme subtils, presque merveilleux. Elle écrit également avec beaucoup de poésie lorsqu'elle parle de la couture et de la broderie, deux thèmes qui tiennent une grande place dans le récit et qui réussissent à porter à eux seuls ce roman de 450 pages.

Le début m'a rendue très enthousiaste mais malheureusement la deuxième partie m'a fait décrocher et j'ai fini par ralentir mon rythme de lecture. En effet, le roman s'éloigne, à mi-parcours, du village familial pour se concentrer sur la révolution qui se prépare (peut-être celle de 1868) et sur les mouvements de colère des pauvres au bord de la famine, utilisés et maltraités par les plus aisés.

L'auteure se recentre sur la famille pour conclure mais tous les personnages introduits à la moitié du livre ont éclipsé quelque peu ceux qui avaient été décrits et apprivoisés dès les premières lignes... La famille s'étalait déjà sur 2 générations et nous avions vu naître pas moins de 4 enfants au fil des pages, la horde de révolutionnaires aura été de trop pour moi !

 

La fin est magnifique, à l'image de l'histoire que Le coeur cousu nous conte, qui se termine là où elle a commencé c'est à dire dans le désert, au milieu des étendues de sable...

 

En bref, une très bonne lecture mêlant histoire familiale et fantastique, malheureusement gâchée par une deuxième partie aux détails longuets dont on aurait, à mon avis, pu se passer. Cependant, le style de l'auteur nous emporte au plus profond des terres espagnoles et nous fait rêver !

 

 

bookclub.png

(Compte-rendu Livraddict)

http://www.livraddict.com/images/logo_liv.jpg

 

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