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On ne devrait lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? [Franz Kafka]

Les lisières d'O. Adam

 

Contemporaine.

Version publiée en 2013,

aux éditions J'ai Lu.

505 pages.

 

Entre son ex-femme dont il est toujours amoureux, ses enfants qui lui manquent, son frère qui le somme de partir s'occuper de ses parents "pour une fois", son père ouvrier qui s'apprête à voter FN et le tsunami qui ravage un Japon où il a vécu les meilleurs moments de sa vie, tout semble pousser Paul Steiner aux lisières de sa propre existence. De retour dans la banlieue de son enfance, il va se confronter au monde qui l'a fondé et qu'il a fui.
En quelques semaines et autant de rencontres, c'est à un véritable état des lieux personnel, social et culturel qu'il se livre, porté par l'espoir de trouver, enfin, sa place.

 

Les lisières - O. Adam

 

"Je n'étais pas loin de souhaiter qu'il crève. Ca pouvait sembler cher payé pour avoir le droit de baiser ma femme, de s'installer chez moi, de s'occuper de mes enfants et de les maltraiter à l'occasion, mais à mes yeux c'était le minimum."

p.444

 

 

J'ai découvert Olivier Adam avec Je vais bien, ne t'en fais pas. J'avais vu l'adaptation ciné (avec Kad Merad et Mélanie Laurent) et une copine de la fac m'avait ensuite prêté le roman. J'avais été surprise par le style poétique de l'auteur, et j'aurais aimé pouvoir le lire sur plus de pages.

C'est chose faite grâce à ce roman de 500 pages offert par Babelio dans le cadre de la Masse Critique de mai 2013.

 

J'ai donc pu retrouver le style d'Olivier Adam que je trouve particulièrement beau, même dans les moments les plus tristes ou les plus horribles de son roman.

Peu de dialogues mais beaucoup de pensées personnelles accentuent encore cette poésie et la profondeur de son récit.

De plus, grâce à quelques petits détails, l'auteur nous laisse penser que l'on lit son autobiographie et que l'on plonge au cœur de sa famille plus ou moins détruite par les années d'éloignement et de rancune qu'il peut avoir envers ses années d'enfance.

 

Les personnages ne sont pas vraiment attachants mais plutôt touchants : leurs sentiments et cette tranche de vie que nous livre l'auteur sont tellement ancrés dans notre réalité (chômage, divorce, maison de retraite, début d’Alzheimer...) que l'on ne peut que se sentir proches et presque compatir avec eux...

 

L'histoire en elle-même reste banale dans le sens où l'on entre dans la vie des gens comme tout le monde : Paul est en proie à des doutes depuis que sa femme a décidé de rompre... Seul, et obligé de s'occuper de ses parents vieillissants et souffrants, il retrouve alors ses amis d'enfance et replonge dans ses souvenirs qu'il disait avoir oublié.

C'est beau et ça fait réfléchir, on se dit parfois que l'on aurait pas fait comme lui mais finalement, on n'en sait rien...

La fin, plutôt heureuse, permet de redonner le sourire après 450 pages de nostalgie et de regrets.

 

 

En bref, une lecture coup de poing grâce à l'écriture poétique et nostalgique d'Olivier Adam mais aussi à une tranche de vie choisie émouvante et si réelle que l'on ne peut que s’approprier les pensées, les regrets et les questions de Paul, le personnage principal.

 

 

 

Merci à Babelio pour la découverte et le moment de plaisir passé avec ce roman !

http://img4.hostingpics.net/pics/499644massecritique.jpg

 

 

Pour aller plus loin : J'aimerais découvrir un peu plus cet auteur.

 

 

Fiche Babelio de l'auteurSite des éditions – Interview de l'auteur sur le roman

 

 

http://www.nouslisons.fr/on/images/button150x60.png

 

http://img4.hostingpics.net/pics/785118402952369640.jpg

 

 

 

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