On ne devrait lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? [Franz Kafka]
Contemporaine.
Version publiée en 2002,
aux éditions Points.
186 pages.
Cachée derrière les rideaux de se chambre, une prostituée patiente entre deux clients. L'attente se nourrit du souvenir : une famille dévote, une mère absente et un père distrait. Et parfois la jouissance éprouvée avec ces hommes auxquels elle fait l'amour, ces hommes qu'elle déteste peut-être autant qu'elle-même.
"On finit tous par mourir de la discordance de nos amours."
C'est difficile pour moi d'écrire un billet sur ce livre... En effet, l'auteure a un style bien particulier et je n'y adhère pas vraiment !
Tout d'abord, il n'y a pas de véritables chapitres, et ça je le vis mal ! Et même si souvent je passe sur ce petit dérangement, Putain reste malheureusement très dur à lire.
En le feuilletant, on pense voir de multiples paragraphes, on croit à une écriture aérée et légère. Finalement, on se rend compte que ces paragraphes n'en sont pas réellement, ce sont plutôt des phrases espacées les unes des autres ! Ce n'est pas très clair ce que je dis, hein ? En gros, un paragraphe ne comporte qu'une seule phrase dans laquelle se multiplient les virgules...
En bref, ce style d'écriture est très fatiguant et l'histoire est donc très complexe à comprendre.
Enfin, on ne peut pas vraiment parler d'histoire puisque ce livre n'est qu'une suite de lamentations et de délires sur la vie de femme et de prostituée (surement horrible, je conçois). La narratrice, qui semble être l'auteure (?), nous raconte ses clients, sa famille et son enfance, ses séances chez le psy (et elle en a besoin !), ses envies de suicide... Cependant, elle a la fâcheuse habitude d'appeler ses clients son père... Certes, c'est une métaphore et l'idée va beaucoup plus loin que ça mais cette notion d'inceste (volontairement décrite ainsi et répétée tout le long !) est plutôt malsaine et dérangeante (et pourtant il en faut pour me déranger !).
Conclusion : une bonne idée de roman sur le fond (malgré les répétitions) mais malheureusement la forme est vraiment horrible !
Comptabilisé pour le Challenge Petit Bac (catégorie Gros Mot).