On ne devrait lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? [Franz Kafka]
Policier.
Version publiée en 2013,
aux éditions du Rouergue (Noir).
300 pages.
Ils avaient choisi d'habiter des îles de rêve, imaginé de splendides villas pour des vies insouciantes, ils collectionnaient les voitures de luxe et les grands crus français. Ils ne pensaient pas que le mal viendrait les chercher là. Rivés à leurs écrans comme à des mirages, ils n'avaient pas senti la mort à leurs trousses. Ils ont d'abord vu tomber leurs avatars, sans comprendre que c'en était fini des jeux de rôle. Lorsque le tueur est entré chez eux, dans la vie réelle, il était trop tard...
Orange County, Californie. Michael Kapinsky a dû reprendre son travail de photographe pour la police scientifique. Sa femme est morte voici quelques mois, il est criblé de dettes. Sur l'ordinateur d'un homme qu'on vient d'exécuter de trois balles, il remarque un curieux logo. Celui d'un univers virtuel où l'on peut échapper à ses soucis, recommencer sous un autre nom, une nouvelle apparence, à tisser des liens. Lorsqu'il se laisse tenter et rejoint, à son tour, les îles idéales, Michael n'imagine pas le piège qui se referme sur lui. Car ce monde parallèle n'est qu'un miroir. On y retrouve jusqu'à ses pires cauchemars et lorsque l'enfer s'ouvre sous vos pieds, pas question d'y échapper...
Je découvre encore un nouvel auteur mais cette fois-ci... Je ne suis pas tout a fait convaincue...
Le style de ce roman est très simple et agréable. Il se base essentiellement sur des dialogues étant donné que les principales interactions entre les personnages se passent à travers un écran.
Cependant, malgré le décor irréel, Peter May arrive à très bien décrire le monde de Second Life, le jeu de simulation clé de cette intrigue. Les sentiments et réactions des personnages sont également très bien décrits... peut être un peu trop d'ailleurs pour un jeu d'ordinateur.
Les personnages sont donc assez travaillés, d'autant plus que l'auteur choisit de leur créer des avatars très différents de leurs personnalités réelles, notamment pour Doobie et Janey.
Malheureusement, j'ai eu un peu de mal à passer du jeu à la réalité en quelques lignes... Lorsque l'on suit les personnages principaux, ça reste assez simple mais dès que l'on creuse un peu l'enquête, les personnages se multiplient et leurs avatars également... Bien concentré, l'histoire reste compréhensible mais je pense que dès qu'on perd un peu pied, ça devient vite compliqué.
Malgré quelques petits détails, l'intrigue est crédible.
Néanmoins, le début m'a paru un peu long à se mettre en place : le prologue nous met directement en situation mais les premiers chapitres sont plus centrés sur Mickael et donc s'éloignent de l'enquête et des meurtres pour finalement y revenir vers le premier tiers du livre.
En bref, une bonne lecture grâce à une idée originale et un style simple mais la superposition personnage/avatar et le passage vie réelle/jeu peuvent vite devenir incompréhensible si le lecteur ne reste pas concentré... L'intrigue est par contre un peu effacée par rapport à la mise en place du jeu et de ses régles.
Cette lecture me permet de participer à la Masse Critique de Babelio
et au challenge des 170 idées d'Helran, n°79 : une place ou un endroit.
Du même auteur, sur le blog :
Pour aller plus loin : Bibliographie de l'auteur
Site de l'auteur – Site des éditions - Second Life