Policier.
Version publiée en 2011,
aux éditions Pocket.
249 pages.
Istres-Marseille. Pour Jeanne, la vie est ponctuée par cet aller-retour ferroviaire quotidien entre son travail de gratte-papier au commissariat et la maison de sa mère. Elle attend néanmoins qu'un événement vienne secouer le fil de son existence: un regard, enfin, du capitaine Esposito ? La résolution, peut-être, de cette affaire de serial killer qui défraie la chronique phocéenne ?
"Vous êtes si belle, Jeanne Si touchante et si belle." Ce soir-là, une lettre, glissée entre deux banquettes, semble combler toutes ses espérances. Un peu trop, même. Car derrière le mystérieux soupirant se cache le meurtrier tant recherché par la police. Commence alors une correspondance amoureuse qui, pour Jeanne, n'aura de terminus qu'au bout de l'enfer...
Encore un auteur que je découvre... Je pense d'ailleurs que sans ce blog et sans vous, je ne ferais pas autant de découvertes, mais passons, nous sortirons les mouchoirs un autre jour !
Je découvre donc Karine Giebel grâce à son roman le moins connu je pense car je ne l'ai jamais vu sur aucun blog, à part celui d'Accrobiblio (lien en fin d'article).
Le style de l'auteur est fluide et agréable à lire.
Ça se lit vite et le livre est difficile à lâcher, les chapitres sont assez courts donc assez prenants.
La narration est basique mais l'idée de la correspondance est bien trouvée et augmente le suspense et l'attente du lecteur.
Le personnage principal, Jeanne, est haut en couleurs : au début, on la découvre timide, voire même transparente puis on en apprend un peu plus et là, l'auteur lui fait prendre de l'ampleur. On s'attache à elle, d'abord par pitié, puis par empathie car on comprend que sa situation est loin d'être simple pour elle qui vit encore chez sa mère et qui n'est pas très friande d'aventures...
J'ai également craqué pour le capitaine Esposito, mais est-ce vraiment une surprise ? Comme d'habitude, c'est le genre de personnage cassé mais qui veut rester fière que j'adore !
J'ai eu un peu plus de mal avec Elicius, pourtant normalement les psychopathes j'aime ça... Mais dans ce roman, on ne le côtoie seulement grâce à ses lettres : à aucun moment, l'auteure n'utilise son point de vue. Cependant, lorsqu'on apprend ses buts et son histoire, on comprend mieux son désespoir et son désir de vengeance.
L'histoire reste banale mais est quand même bien menée avec une touche épistolaire un peu plus originale.
Le suspense tient jusqu'au bout même si je pensais, au milieu du livre, avoir trouvé le coupable, j'ai été surprise du dénouement, loin de l'idée que je m'étais faite !
La fin est également cliché mais l'épilogue reste « mignon » dans son genre même si l'histoire ne se finit pas aussi bien que les contes de fées...
En bref, un thriller psychologique banal mais qui sait surprendre le lecteur vers la fin. Les personnages sont travaillés et leurs histoires réalistes : l'intrigue tient la route.
Accrobiblio l'a également lu.
Cette lecture me permet de participer au challenge Bookineurs en couleurs de Lyiah : PAL blanche.
et au challenge des 170 idées d'Helran, n°32 : quelque chose de métallique.
Pour aller plus loin : Les autres romans de l'auteur
Site de l'auteur – Site des éditions Pocket