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On ne devrait lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? [Franz Kafka]

Thérèse Desqueyroux de F. Mauriac

Classique.

Version publiée en 1966,

aux éditions LGF.

184 pages.

 

Pour éviter le scandale et protéger les intérêts de leur fille, Bernard Desqueyroux, que sa femme a tenté d'empoisonner, dépose de telle sorte qu'elle bénéficie d'un non-lieu.
Enfermée dans sa chambre, Thérèse tombe dans une prostration si complète que son mari, effrayé, ne sait plus quelle décision prendre.
Doit-il lui rendre sa liberté ?

 

Thérèse desqueyrous

 

Encore une fois c'est la sortie du film qui m'a donné envie de lire l'oeuvre originale... Je les cumule un peu en ce moment mais il faut dire que les réalisateurs surfent sur la vague et ça marche !

 

Le style de F. Mauriac est assez fluide et agréable. Malheureusement, j'ai eu un peu de mal à me mettre dans le bain : je ne comprenais où l'auteur voulait en venir... En effet, on découvre les personnages sortant du tribunal mais on ne sait pas ce qui les a amenés ici. Ensuite, l'auteur revient en arrière pour expliquer cette première scène, mais sans nous prévenir !

Il m'a fallu un temps d'adaptation pour comprendre que le récit était un flash-back. Je pense que c'est dommage, l'auteur aurait pu nous mettre sur la voie avec quelques petits indices, ainsi le lecteur est tout de suite dans l'histoire : j'ai quand même mis la moitié du roman pour comprendre, et comme il n'est pas très long (185 pages), il reste peu de pages pour apprécier sa lecture...

 

Les personnages sont bien travaillés et totalement différents les uns des autres.

Sur ce coup, bravo à l'auteur car il arrive à renverser les rôles des personnages : l'histoire nous présente Thérèse comme la coupable, celle qui est accusée au tribunal et son mari Bernard comme la victime... Et finalement, le lecteur s'attache à Thérèse, apprend à la connaître et à comprendre ses gestes et ses pensées tandis que Bernard nous apparaît comme un homme hautain et antipathique à souhait, un homme très bourgeois qui croit que tout lui ait acquis.

Cette façon d'écrire est troublante car on a l'impression que nos sentiments ne sont pas en phase avec l'histoire, et c'est ce qui fait toute la force de ce roman car on referme le livre avec un sentiment de pitié pour Thérèse alors que Bernard ne nous touche pas du tout !

 

L'histoire en elle-même reste banale, ce sont les personnages et leurs personnalités qui font toute le charme de ce fait divers passionnel... Néanmoins, j'ai beaucoup aimé le fond et ce que Mauriac a voulu faire passer.

 

 

En bref, une bonne lecture avec ce classique. J'ai aimé l'histoire et les personnages, seul le début un peu brouillon m'a déstabilisé et m'a « gâché » une partie de ma lecture. Une re-lecture permettrait peut-être d'approfondir l'oeuvre de Mauriac.

 

 

Petite Fleur l'a également lu.

 

Cette lecture me permet de participer une troisième fois à la onzième session du challenge Lire en thème de Hylyirio : Du livre à l'écran.

(Adaptation ciné par Claude Miller en 2012, avec Audrey Tautou et Gilles Lelouche)

 http://img11.hostingpics.net/pics/402621Lireenthme11.png


 

Pour aller plus loin : L'adaptation ciné me tente beaucoup, et j'ai également un autre livre de l'auteur dans ma PAL...

 

Fiche Babelio de l'auteurSite des éditionsBande annonce de l'adaptation ciné

 

http://www.livraddict.com/images/logo_liv.jpg

 

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P
<br /> Je l'avais trouvé intéressant sur le plan social, comme un témoignage d'une époque, mais l'empathie n'avait pas fonctionné car je ne comprenais pas ce qui oppressait tant Thérèse. Le travail des<br /> générations a fait son oeuvre, même si le chemin à parcourir reste long.<br />
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