Saga Le cycle d'Avalon, tome 1.
Fantasy.
Version publiée en 1997,
aux éditions Pygmalion (Grands romans).
430 pages.
La légende du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde n'avait, depuis longtemps, inspiré un roman d'une telle envergure, d'un pareil souffle. Et, pour la première fois, ce draine épique nous est conté par une femme à travers le destin de ses principales héroïnes. Bien sûr, Merlin l'Enchanteur, Arthur et son invincible épée Excalibur, Lancelot du Lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents mais ce sont ici les femmes, exceptionnellement attachantes, qui tiennent les premiers rôles : Viviane, la Dame du Lac, grande prêtresse d'Avalon, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane la Fée, sœur et amante du grand roi...
La légende arthurienne m'attire beaucoup mais je n'ai jamais vraiment essayé de me plonger dans un des nombreux romans qui s'en inspirent...
Ce livre m'a attiré par le côté original du point de vue uniquement féminin !
J'ai trouvé le style de l'auteur agréable et plutôt fluide malgré un début qui m'a semblé laborieux à cause des paragraphes religieux qui ne m'intéressent pas vraiment... Je comprends que la vie d'Arthur a été centré sur la guerre entre deux religions mais j'ai trouvé que M. Bradley axait un peu trop ses premiers chapitres sur cette question. Néanmoins, petit à petit l'action prend le dessus et les pages défilent plus vite.
Pour un roman classé fantasy, le vocabulaire reste très simple : pas de créatures inventées de toutes pièces, ni d'inventions futuristes, juste un peu de magie et de fées !
Le roman est construit uniquement selon le point de vue des femmes de la légende arthurienne : on retrouve Morgane bien sûr, mais aussi Ygerne, Morgause et Guenièvre.
Les chapitres alternent entre les différents personnages. L'histoire est très dynamique car chaque femme a un destin et un but précis, parfois très différents les uns des autres.
Je trouve qu'on s'attache très vite et très facilement à Morgane puisqu'on la découvre enfant au départ et qu'on la voit grandir au fur et à mesure des pages. Son parcours est compliqué et dur, ses choix cruciaux pour la suite de l'histoire...
Guenièvre est peut-être la femme qui m'a le moins touché : elle reste très droite sur ses principes religieux, quitte à obliger Arthur à faire des concessions aux conséquences importantes. (Et puis, il faut dire que pour moi Guenièvre, c'est la nunuche de Kaamelott alors bon...)
Les personnages masculins sont forcément en retrait mais j'ai trouvé Arthur touchant, notamment à travers les yeux de Morgane.
L'intrigue en elle-même me semble assez fidèle à la légende originelle.
L'originalité des points de vue exclusivement féminins amène une nouvelle vision, plus sensible et axée sur les relations entre les personnages.
Le dénouement est bien mené mais ne laisse pas le lecteur en suspens. Certes, la fin est ouverte vers le tome 2 mais je pense qu'on peut se contenter de ce premier tome où les bases sont posées et certains chapitres déjà clos.
Cependant, la suite nous permettra je pense de voir Guenièvre évoluer, et ça ne serait pas dommage !
En bref, je ne pensais avoir été aussi enthousiaste lors de cette lecture mais cet avis fait ressortir énormément de points positifs ! Le seul bémol à mon sens serait le trop-plein de questionnements religieux dés les premières pages... Vite passés, l'action prend le dessus et la légende arthurienne est contée d'une façon originale et bien trouvée.
Cette lecture me permet de participer à la LC organisée par Samlor.
au challenge des 170 idées d'Helran, n°119 : des cheveux.
et au challenge Lire sous la contrainte : GN + GN (deux groupes nominaux sucessifs).
Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur – Les autres tomes de la saga
Fiche Babelio de l'auteur – Site des éditions Flammarion (Pygmalion)